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Sud-ouest

Louis, Claude, Olivier. Trois générations de Suire qui semblent avoir été touchées par la grâce de la lumière.

Louis, Claude, Olivier, trois artistes qui ont peint comme tant d'autres le port de La Rochelle.

« Et si on remonte plus loin, on trouve également trace sous Napoléon 1er d'un artiste peintre dans la famille. Il s'appelait Mesnier. C'était l'arrière-arrière grand-père de mon grand-père », sourit Olivier Suire-Verley.

« Verley, c'est le nom de ma mère. Je l'ai pris pour me distinguer des Suire qui m'ont précédé. Mais j'ai tout de même voulu conserver Suire par fidélité à la lignée. »

Peintre du bonheur

Dans le petit hameau resserré de La Rivière, qui s'offre des allures de Petit-Montmartre avec le voisinage de l'atelier de Madeleine Brossard, son nid d'artiste est éclaboussé de lumières et de couleurs.

Olivier Suire Verley apprécie qu'on le qualifie de peintre du bonheur. « J'aime la vie, le mouvement, les couleurs chaudes. »


S'il a peu peint l'île où il réside ou La Rochelle, sa ville de naissance, pour leur préférer les pays d'Afrique du Nord aux ocres obsédants, il reste irradié par la lumière charentaise dans chacune de ses œœuvres.



Il montre une toile où des chevaux semblent danser sous le soleil cru du désert saharien : « Vous voyez ces ombres violettes. Ça, c'est l'île de Ré. Quoique je peigne elle est en moi. »



 




 

Le troisième Suire de la dynastie est au sommet de son art.

Il expose partout dans le monde. « Ces voyages me permettent de toujours renouveler mon inspiration. J'ai peu de périodes creuses. Je peins beaucoup et avec toujours autant de plaisir.

Chaque toile en amène une autre. » Depuis sa première exposition à La Rochelle à 17 ans, il n'a pas lâché son pinceau. « À mes débuts, je surfais plutôt sur la vague surréaliste. Mais on m'a vite fait comprendre que je n'apportais rien de neuf, alors j'ai pris une direction différente qui me convient mieux. »

 

Empreinte géante

Louis, le grand-père, ami de Marquet et Signac, a posé son empreinte géante sur la famille. Au point peut-être de complexer sa descendance.

Et si Claude a réussi malgré tout à imposer son coup de pinceau, il a choisi le métier d'éditeur pour se faire un nom par ailleurs. Quant à Olivier, il a d'abord suivi des études en dessin publicitaire. « Mais je n'ai jamais fait un dessin de pub de ma vie. »

Une première exposition qui a plutôt bien marché dans le Marais à Paris a suffi à lui mettre le pied à l'étrier et à se glisser dans le sillage de son père et de son grand-père. Il s'est fait un prénom, un nom, un style, une personnalité.

Du Suire pur sang mais qui ne ressemble en rien à ceux qui lui ont ouvert la voie.