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Mona LASSUS

ECRIVAIN

Thierry Van Quickenborne utilise ses pinceaux comme un poète le fait de son crayon. La toile blanche se transforme, sous ses doigts experts, en un monde subtil de rêve et d’imagination.

Un monde ailleurs, intemporel, semblant abandonné. Cependant, quelque chose de vivant, d’animé, y subsiste. 

Un monde où le regard s’évade au-delà de l’image, où l’imagination se fabrique une histoire, où l’on peut s’attendre à voir surgir, ici ou là, la propriétaire du lieu dont la présence est encore visible par une chaussure oubliée, un lit défait, un verre posé sur une table…

Un monde où les statues sont de chair, où les oiseaux prennent leur envol au-dessus des structures chancelantes dont les cheminées fumantes témoignent d’une activité encore possible…

L’architecture, parfois délabrée, témoigne d’un passé dont on peut ressentir la splendeur. Les bâtiments en ruine semblent n’attendre qu’un retour, un renouveau… 

L’eau, envahissante mais calme, apaisante, adoucit la dureté des structures métalliques, apporte au paysage la vie qui semblait s’en être retirée. Les bateaux arrimés sont en attente de passagers et les oiseaux, virevoltant au-dessus de paysages désertiques, témoignent de cette vie et de cet espoir de renouveau.

« Triste, l’artiste ? me demanderez-vous. »

Non, bien au contraire : l’humour est son moteur. Il respire la vie, la gaieté, il a, au fond du cœur, de la joie et des espoirs.

La peinture, la création de ses paysages sont sa passion. Son monde imaginaire est peuplé de tant de choses vibrantes.

On ne peut rester passif en contemplant l’une de ses œuvres. On y entre comme dans un lieu inconnu où chacun peut construire sa propre histoire, s’évader dans un rêve éveillé, y trouver de l’espoir, sans jamais y être indifférent.